MalayTrip: Accross Borneo, Sabah, w Max
11 oct: Nous aterrissons à Kota Kinabalu en fin d'après-midi, et cherchons un dortoir. Les hotels de backpackers sont abordables, mais on sent bien que tout est plus cher qu'en indonésie. On refuse le premier un peu trop peuplé de travestis, et allons un peu plus loin. On ira faire quelques boutiques où je trouve des sandales pas chères de bonne qualité, c'est les soldes, avant de diner sur le port. On choppe un plan pour bouger dès le lendemain matin au volcan Kinabalu, pas facile de dire qu'on ne veut pas de leur package avec transport et ascencion tout compris hors de prix, mais on arrive à n'avoir que le transport.
Arrivés au pied du volcan, Max va réserver une piaule pas loin et je vais négocier pour l'ascencion. Echec cuisant: un seul hebergement propose la nuit à 100€, et ils ne veulent pas qu'on campe librement. Je peste et demande un peu partout si je peux monter en payant moins mais rien n'y fait. Viennent alors me proposer leur dernière place une équipe de 49 malaisiens, l'un d'entre eux ayant annulé, une aubaine. Je laisse Max faire des marches dans le parc et monte avec l'équipe. Des Malays, des Chinois et des Indiens, la même mixité qu'à Singapour; ils viennent de KL. Le fils du PDG de la principale boite organisatrice du séjour Mc Millan Wood, je l'apprendrai plus tard, veut grimper en tête avec moi. Arrivés aux chalets après 1500m de dénivellé, on a 1h30 d'avance sur le reste du groupe, mais c'était pas du petit niveau. La bouffe est à volonté et plutôt bonne à Laban Rata Resthouse, mais l'eau est froide et les dortoirs sommaires, je me réjouis de ne pas avoir payé les 100€ demandés, même si on est à 3350m !
Départ le lendemain dans la nuit à 2h30 du matin pour arriver au sommet avant le lever du soleil. Là encore je prend la tête (le chef d'expédition me surnomme déjà speeder man), car le groupe est vraiment trop lent (certains membres sont assez agés), mais me retrouve assez vite seul. Arrivé aux passages de cordes, les rochers sont vraiment glissants car humides de rosée et il a plu la veille, mais je ne peux m'arrêter sous peine de me refroidir. Le vent commence à souffler et à faire geler l'eau sur ma veste vers 3700m, et je tombe à quelques dizaines de mètres du sommet, heureusement sur un rocher arondi. Cela me remet les idées en place, avec peu d'oxygène, j'ai du mal à reprendre mon souffle, seul dans le noir avec une petite lampe torche trouvée à c2euros, et mal équipé pour le froid, je suis en espèce de transe quand j'arrive à 4000m. Je m'arrête, chose à ne pas faire, car me refroidi très vite, je vais me protéger du vent au milieu de rochers et attend le groupe.. Je crois mourrir de froid mais ne peux plus bouger parmis les pierres saillantes ce serait du suicide de partir avant le retour du soleil.. Les premiers arrivant de TV3 avec qui j'ai sympathisé la veille finissent par me rejopindre une heure après. On se réchauffe en se serrant dans la cache, en attendant le spectacle solaire.. qui n'arrivera pas. Trop de brouillard. Je redescendrai pour la peine à toute allure, suivant une femme pratiquant l'ultra treck en courant, afin de rejoindre Max pas trop tard et aller à notre prochaine destination: les sources chaudes du parc.
Les Poring Hot Springs du parc Kinabalu sont au nord de la petite ville de Ranau, nous négocions donc un taxi pour qu'il nous y emmène trouver un dortoir, puis nous déposer aux sources. Il est déjà un peu tard et les piscines chaudes sont assez occuppées, nous allons donc directement voir une petite cascade où l'on se baigne, puis une grotte avec des centaines de chauve souris. Une indication nous titille cependant le regard: celle de grandes cascades à environ 3 km. Il est un peu tard mais on y va quand même; dans la végétation luxuriante nous croisons une civette et des insectes géants. Max menace de faire demi tour au 3/4 du chemin à cause de ses claquettes pas adaptées à la marche, on échange de chaussures et repart. Superbes cascades de 40m où l'on se retrouve seuls, en harmonie avec la nature, mais non, pas à poil. Viens alors l'heure du retour, il est un peu tard et forcément le soleil tombe. On pense avoir oublié les lampes torches mais on en retrouve une. Sous l'épaisseur des arbres la nuit tombe très vite, et nous nous retrouvons aux frontières du parc perdus, à tourner en rond autours d'un batiment et d'une rivière.. "mais non on a pas traversé de rivière bordel!" "mais si, peut etre... roh! jm'en souviens plus.." On retrouvera notre chemin 30minutes après et paierons au prix fort la course pour nous ramener à Ranau.
Le lendemain nous repartons en bus pour Sepilok, un centre de réinsertion d'orang-outans. On croise sur la route un francais et un bolivien; nous les suivons au bed & breakfast 1 km plus loin, puis allons voir les grands singes à l'heure où ils se font nourrir. Un peu décevant car orchestré, nous apercevrons tout de même 3 specimens de belle taille. Le soir barbecue à volonté, on se rempli le ventre, et négocions par telephone un séjour de 3 jours au bord de la rivière kinabatangan grâce à un contact pris à Kota Kinabalu.
Une voiture vient nous chercher le lendemain et nous emmène à Bilit, près de Sukau, où un couple nous accueille avec de grands sourires. Leni vient des philippines et fréquente notre guide, ils ont monté quelques bungallows pour faire de l'écotourime. Nous sommes les seuls le premier jour et allond faire une croisière en barque à moteur dès notre arrivée, suivi le soir par une marche nocturne dans la forêt. Le temps n'étant pas clément nous ne verrons pas d'éléphants, mais tout de même bon nombre de macaques, nasiques, callau, aigrettes, martin pêcheur, et même un cochon sauvage traversant la rivière. Soirée à rigoler devant la sitcom indonésienne d'adolescents que Leni regarde Le lendemain croisière à l'aube, puis marche pour atteindre l'oxbow lake, superbe coin où nous verrons un orang-outan dans son arbre, puis des loutres dévorant un poisson, avant de nourrir les milliers de petits poissons du lac avec du pain (le bruit est impressionant). Je trouve une sangsue accrochée à mon ventre, notre guide nous apprend qu'il faut rentrer son t-shirt dans le pantalon.
Deux couples nous rejoignent: l'un espagnol, l'autre anglais, sympathiques.